Sport & Santé : du sport pour votre santé

QU’EST-CE QUE LE SPORT SANTÉ ?

Le « sport-santé » recouvre la pratique d'activités physiques ou sportives qui contribuent au bien-être et à la santé du pratiquant conformément à la définition de la santé par l'organisation mondiale de la santé (OMS) : physique, psychologique et sociale ». (source : site officiel du Ministère chargé des Sports).

Nos diplômes nous permettent d’intervenir dans les dispositifs de Sport sur Ordonnance dans l'encadrement d’une Activité Physique adaptée (cf loi de modernisation du système de santé du 26/01/2016).

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Faut-il être hindouiste pour faire du yoga ?

La question peut surprendre, et pourtant…

Pourtant, comme cette discipline va plus loin que la simple « gymnastique », qu’elle possède une dimension mentale, méditative, spirituelle et est devenue un véritable art de vivre pour beaucoup de personnes, certaines voix, et notamment dans le domaine religieux, se font entendre pour mettre en garde

contre une pratique du yoga qui éloignerait les fidèles de leur spiritualité d’origine. Certains responsables religieux conservateurs parlent même quelquefois de « pratique spirituelle dangereuse » voire païenne, et donc soit déconseillent sa pratique, soit l’interdisent carrément.

 

D’un autre côté, certains hindouistes accusent les occidentaux d’avoir dévoyé et/ou de s’être approprié une pratique spirituelle indienne millénaire qui leur appartiendrait de droit et serait indéfectiblement liée à la tradition millénaire hindouiste.

 

Enfin, de par son caractère plus « spirituel » que d’autres pratiques physiques , certaines personnes se méfient du yoga, n’hésitant pas à soupçonner une orientation un peu sectaire, ou au mieux considérant les pratiquants de yoga comme de gentils illuminés.

 

Alors, faut-il renoncer au yoga si l’on est chrétien, juif ou musulman ? Faut-il adhérer à la vision hindouiste pour pratiquer le yoga ? Si je suis athée, le yoga va-t’il à l’encontre de ma vision du monde ?

 

Le yoga, au départ, est bien une école de sagesse indienne, liée à la spiritualité de l’Inde Ancienne, hindouiste et certainement même pré-hindouiste…

En fait, on ne connaît pas encore avec certitude l’origine du yoga. Ainsi, sur le site archéologique de Mohenjo Daro, au Pakistan, il a été découvert des sceaux en terre cuite représentant un mystérieux personnage assis en posture de lotus. Ce site, conservant les vestiges d’une ville immense remontant au IIIe millénaire avant Jésus-Christ, est l’un des témoignages d’une civilisation fascinante et encore mal connue, la civilisation de la vallée de l’Indus, datant de l’Age du Bronze…

 

Le terme « yoga »,  qui vient du sanscrit « yuj » que l’on pourrait traduire bien maladroitement par « union », désigne une philosophie visant à réaliser l’unification et la libération de l’être humain en harmonisant le physique, le mental et le spirituel.

 

En réalité, il n’y a pas qu’ « un » yoga, il n’y pas qu’une voie.  Citons le Karma Yoga, la voie de l’action désintéressée, le Bhakti Yoga, la voie de la dévotion envers son dieu, le Jnana Yoga, le yoga de la connaissance, et le Raja Yoga (le « Yoga Royal »), qui englobe toutes ces autres voies. Le hatha-yoga (le yoga « physique », la base à partir de laquelle découlent tous les yogas actuels) fait partie du Raja Yoga mais n’en est qu’une petite partie…

 

D’ailleurs, dans les Yoga Sutras de Patanjali que l’on cite très souvent comme étant l’un des textes fondateurs du yoga, il n’est pas question de descriptions d’asanas ou de pranayamas, mais d’un enseignement visant à nous enseigner le chemin de la transformation afin d’atteindre l’éveil en équilibrant l’humain de l’extérieur vers l’intérieur.

 

Voilà pour les fondations indiennes du yoga.

 

Le hatha yoga n’est donc qu’une des branches du yoga. Et bien plus, le yoga que nous pratiquons aujourd’hui, composé de postures, d’enchaînements, de respirations, de relaxations, de méditations, est le fruit d’une évolution constante et progressive qui continue encore à se réinventer. Il n’y a qu’à voir l’éclosion de nouvelles formes contemporaines de pratiques yogiques.  Le yoga « indien » s’est ainsi enrichi au fil du temps de nos propres pratiques physiques occidentales, et les enseignants successifs, dans le monde entier, apportent leur propre vision au yoga et en font donc une discipline à la fois orientale et occidentale…

 

Et la religion dans tout ça ? Même si certains noms de postures font référence à des dieux ou des demi-dieux hindouistes comme Shiva ou Ganesha, cela veut-il dire que je m’incline devant ces dieux quand je fais ces postures ? Certainement pas… Ce ne sont que des noms, des images… Libres à nous de les nommer autrement si cela nous dérange…

Pour prendre un autre exemple, les chakras, ces fameuses « roues d’énergie », n’ont rien de magique et servent avant tout à focaliser notre attention sur des points précis de notre anatomie. On pourrait disserter des heures sur la « démythification » de notions un brin mystérieuses voire ésotériques à première vue…

 

Le yoga n’étant pas une religion, mais une philosophie et comme toute sagesse digne de ce nom, le yoga véhicule des valeurs universelles (amour, bienveillance, ouverture aux autres, discipline personnelle, etc…) auxquelles on ne peut que souscrire, que l’on soit croyant ou pas. il s’adapte sans problème à nos propres croyances religieuses ou à notre athéisme.

 

 

 

Ainsi, au sein du christianisme notamment, certains prêtres, religieux ou laïcs actifs dans leur paroisse, conscients des trésors que peuvent apporter la méditation et le yoga au développement de la spiritualité chrétienne tout en apaisant le corps et le mental, en proposent la pratique lors de sessions dédiées, remplaçant les mantras hindouistes par des psaumes par exemple. Certains voient même là une façon de prier avec son corps et de s’unir un peu plus avec Dieu…

 

De grands maîtres indiens de yoga eux-mêmes, tel Desichakar par exemple, non seulement n’ont jamais demandé à leurs élèves de « penser hindouiste », mais les renvoient à leurs propres racines et à leur foi d’origine.

 

Il est vrai que certains professeurs ou certaines écoles de yoga, en début de cours, font chanter des mantras en sanscrit, voire invitent à se tourner vers une statue de dieu, cela m’est arrivé plusieurs fois. Dans ces cas-là, je ne chante pas, je ne me prosterne pas devant la statue, mais je me tais, je respire, je me recentre…

 

 

L’important est de rester fidèle à ses convictions, religieuses ou non, et de respecter les valeurs des autres. C’est tout et c’est tout simple.

 

A vous de mettre vos propres couleurs au yoga   !

 

 

 

 

En guise de conclusion, et pour illustrer le rapport que nous pouvons avoir au divin, voici la parabole des aveugles et de l’éléphant, célèbre fable indienne (de tradition jaïn) transmise selon la version du poète et satiriste américain du XIXème siècle John Godfrey Saxe :

 

Six hommes d’Hindoustan, très enclins à parfaire leurs connaissances, allèrent voir un éléphant (bien que tous fussent aveugles) afin que chacun, en l’observant, puisse satisfaire sa curiosité.

 

Le premier s’approcha de l’éléphant et perdant pied, alla buter contre son flanc large et robuste. Il s’exclama aussitôt : « Mon Dieu ! Mais l’éléphant ressemble beaucoup à un mur ! »

 

Le second, palpant une défense, s’écria : « Ho ! qu’est-ce que cet objet si rond, si lisse et si pointu? Il ne fait aucun doute que cet éléphant extraordinaire ressemble beaucoup à une lance! »

 

Le troisième s’avança vers l’éléphant et, saisissant par inadvertance la trompe qui se tortillait, s’écria sans hésitation : « Je vois que l’éléphant ressemble beaucoup à un serpent! »

 

Le quatrième, de sa main fébrile, se mit à palper le genou. « De toute

évidence, dit-il, cet animal fabuleux ressemble à un arbre ! »

 

Le cinquième toucha par hasard à l’oreille et dit : « Même le plus aveugle

des hommes peut dire à quoi ressemble le plus l’éléphant; nul ne peut me

prouver le contraire, ce magnifique éléphant ressemble à un éventail! »

 

Le sixième commença tout juste à tâter l’animal, la queue qui se balançait

lui tomba dans la main. « Je vois, dit-il, que l’éléphant ressemble beaucoup à une corde ! »

 

Ainsi, ces hommes d’Hindoustan discutèrent longuement, chacun faisant

valoir son opinion avec force et fermeté. Même si chacun avait partiellement raison, tous étaient dans l’erreur.

 

MORALE :

Trop souvent dans les guerres théologiques,

Les parties en conflit, je crois,

Se moquent dans la plus totale ignorance

De ce que veulent dire leurs opposants,

Et palabrent à n’en plus finir sur un Éléphant

Qu’aucune d’entre elles n’a jamais vu !

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