Sport & Santé : du sport pour votre santé

QU’EST-CE QUE LE SPORT SANTÉ ?

Le « sport-santé » recouvre la pratique d'activités physiques ou sportives qui contribuent au bien-être et à la santé du pratiquant conformément à la définition de la santé par l'organisation mondiale de la santé (OMS) : physique, psychologique et sociale ». (source : site officiel du Ministère chargé des Sports).

Nos diplômes nous permettent d’intervenir dans les dispositifs de Sport sur Ordonnance dans l'encadrement d’une Activité Physique adaptée (cf loi de modernisation du système de santé du 26/01/2016).

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Un autre point de vue sur le centrage

ETRE CENTRÉ… AVEC SON CORPS TOUT ENTIER !

Dans un précédent article (« Etre centré et bouger »), nous avons vu deux types de centrage : le centrage « anatomique » et le centrage « dynamique ». Je me suis davantage attardée sur le centrage « anatomique » avec cette fameuse notion « in and up », « rentrer et remonter », qui est très souvent utilisée en pilates.

 

Dans cet article, nous allons découvrir une autre façon de se centrer. Cette conception « dynamique » n’est pas antinomique avec le centrage dit « anatomique » mais au contraire elle le complète et lui permet de se faire de façon plus naturelle.

 

Le corps est un tout, et dans le corps rien n’est séparé de rien. Tout est « pensé » et organisé pour fonctionner ensemble, en parfaite coordination. A ce titre, les muscles du centre (périnée, transverse, etc…) ne fonctionnent pas indépendamment du reste du corps.

 

 

Mais remontons le temps, aux premiers temps du pilates.

 

Selon les enseignants de la première génération, et notamment ceux qui ont connu Joseph Pilates de son vivant, celui-ci, bien qu’attribuant au centrage une importance fondamentale dans sa méthode appelée alors Contrology,  encourageait vivement ses élèves à utiliser leur corps tout entier quand ils faisaient ses exercices comme dans la vie de tous les jours.

 

Plus tard, et notamment sous l’influence du fitness, on a commencé à morceler le corps en  différentes zones  à travailler isolément pour avoir des résultats bien spécifiques : abdos, biceps, dorsaux, fessiers, cuisses, etc…  On a à partir de ce moment peut-être « oublié » ou du moins laissé de côté l’interdépendance et la coordination complexes des muscles et notamment des chaînes musculaires.

 

Ensuite, quand on a redécouvert la méthode pilates, on s’est remis à parler du centre et de ses muscles essentiels. Du coup, on s’est focalisé sur la contraction abdominale, et maintenant sur la contraction périnéale. Mais cette façon de procéder fait que l’on a tendance à contracter ses muscles de façon trop statique, isolée du mouvement et que l’on emprisonne en quelque sorte son corps dans une sorte de corset. Si l’on contracte trop, on ne bouge plus avec son corps en le soutenant, en l’accompagnant, mais on le contraint d’abord et ensuite on lui demande de de se mouvoir harmonieusement. Pas facile facile…

 

Alors comment activer ce centre d’énergie si cher à Joseph Pilates sans tomber dans le piège du « trop tenu », du corset rigide ?

 

 

On peut envisager le centrage différemment, de façon plus globale et naturelle, en s’appuyant sur l’intelligence du corps et en créant ainsi les conditions favorables pour un équilibre entre la stabilité et la mobilité. Et plutôt que de penser « contrôle du centre », on pourra lui préférer le terme de « coordination  du centre », d’«éveil » du centre. Ensuite, en considérant le centrage comme une « intention de mouvement », comme un guide sur lequel s’appuyer, qui nous permet d’orienter notre geste et non comme quelque chose qu’il faut «tenir » coûte que coûte.

 

 

 

 

 

ETRE CENTRÉ… AVEC SON CORPS TOUT ENTIER !

 

Dans cette optique de centrage « naturel », je vais me servir de deux concepts opposés mais complémentaires : le lourd et le léger.

 

Je vais me servir de la gravité comme d’une aide : ça, c’est pour le lourd.

 

Et je vais laisser le reste s’alléger.

 

Un professeur très réputé de pilates, Wendy Leblanc Arbuckle, a théorisé  et résumé cela en deux phrases concises :

 

– « Down the back, up the front » : «Descendre derrière, monter devant »

 

– « Shoulder blades to internal belly » : « Les omoplates vers l’intérieur du ventre »

 

 

Voici comment je comprends et j’intègre ces notions dans ma pratique :

 

 

1)« Descendre derrière » : se servir de la gravité et du poids de ses os :

 

  • laisser les omoplates glisser vers le bas (« descendre les omoplates vers l’intérieur du ventre »)
  • sentir le poids du bassin (et notamment du sacrum, des ischions, du coccyx)
  • sentir le poids dans le tripode des pieds : le talon, la base du gros orteil et du petit orteil
  • et de façon générale s’appuyer sur tout ce qui est posé dans le sol (enracinement)

 

2) « Monter devant » = alléger (élévation interne)

 

  • les voûtes plantaires
  • l’intérieur des cuisses
  • le plancher pelvien
  • le bas ventre et le ventre (on retrouve ici notre copain le  « in and up »…)
  • la colonne vertébrale
  • le diaphragme
  • la poitrine
  • la tête (laissez flotter votre tête…)

 

3) « Les omoplates vers l’intérieur du ventre » : une connexion interne

 

Imaginer que l’on amène les omoplates vers l’intérieur du ventre, qu’on les connecte ensemble, permet de relier le haut et le bas de façon tout à fait étonnante et amène la sensation que l’on est « au milieu de son corps », bien dans son centre. Cette notion alternative de centre d’énergie naturel du corps peut s’appliquer à l’occasion de n’importe quel mouvement et permet de bouger centré sans se sentir « emprisonné » dans un carcan musculaire rigide…

 

 

BOUGER AVEC SES OS…

 

Une fois les énergies équilibrées, j’imagine que je bouge à partir de mes os, sans effort superflu, je respire… et je laisse faire mon corps !

 

Quand on aligne de façon fonctionnelle les os du squelette ensemble, en respectant notre propre morphologie et ses spécificités et non pas en fonction d’un alignement parfait « comme sur la photo », le centrage s’installe plus naturellement, notre corps est plus équilibré, nous ressentons moins de tensions et nous bougeons en faisant moins d’effort. Ca coule mieux…

 

 

 

 

… ET SE LAISSER RESPIRER

 

Enfin, plutôt que de se demander comment il faut respirer pour tel ou tel exercice, on pourrait tout simplement autoriser sa respiration à se placer comme elle veut. Il convient en effet de considérer que les recommandations de respiration entendues en cours ou lues dans les livres ne sont que des généralités et ne conviennent pas forcément à tout le monde. Il vaut mieux faire confiance à ce que vous murmure (ou ce que vous crie quelquefois…) votre corps  : si vos poumons vous demandent d’inspirer à tel moment de l’exercice alors que d’autres pratiquants soufflent , laissez faire cette inspiration et ne vous posez pas trop de questions du moment que c’est efficace pour vous, à ce moment. Le principal est d’être présent à ce qui se passe en soi, de mettre son corps en situation d’alignement optimal pour que l’énergie circule bien ou mieux et d’éliminer tout ce qui pourrait faire obstacle à une respiration ample, libre et profonde.

 

 

Cette façon de bouger et d’habiter son corps utilise beaucoup l’imagerie mentale et fait appel à notre intelligence corporelle qui ne demande qu’à s’exprimer pour peu qu’on lui en laisse l’occasion… Et je trouve finalement que cet autre point de vue sur notre façon de bouger, de respecter et de considérer son corps comme un allié et un ami est très réconfortante et surtout loin, très loin du « no pain no gain »  (« pas de progrès sans souffrance)… Et ça, c’est une bonne nouvelle !

 

 

Sources  : travaux de Joseph Pilates, Moshe Feldenkrais et Wendy LeBlanc Arbuckle…

contact@sitsystech.com

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